09/03/2024 Francia, (France), Alta Francia, (Hauts-de-France), Oise, Beauvais, Senlis
Méru. C’est une affaire inhabituelle qui était jugée par le tribunal judiciaire de Beauvais mercredi 28 février. Francine Bruni et Franck Jouni comparaissaient pour «détention non autorisée de matériel de guerre» et d’autres armes et munitions sans avoir les autorisations administratives requises. Et c’est une annonce sur LeBoncoin qui a mis la puce à l’oreille des autorités. Lors de l’audience, rapportée par Le Courrier picard, les deux prévenus se présentent comme un couple de collectionneurs. Ils ont voulu aider leur voisin, collectionneur lui aussi de ces vieilles armes de guerre, aujourd’hui en proie a des problèmes d’argent. Ce lot, proposé sur le site de revente entre particuliers à 5.000 €, devait l’aider dans cette période difficile. Mais les douanes ont repéré l’annonce. Et une perquisition est menée au domicile du couple le 26 février au matin.
Une collection déjà exposée officiellement
Devant le tribunal de Beauvais, le couple de passionnés assurent qu’ils ne se pensaient pas dans l’illégalité. Ils expliquent que la collection de leur voisin avait été exposée dans la mairie d’Andeville de façon très officielle quelques mois auparavant. L’arrivée des douanes, puis des démineurs, a donc été une sacrée surprise. Franck Jouni et Francine Bruni racontent s’être procurés leurs propres armes sur des brocantes ou il y a bien longtemps. Les contrôles étaient alors moins rigoureux.
Collection saisie et amende douanière
Une partie des fusils était pourtant coffrée sous clé chez ce couple. Mais désormais, il faut aussi être enregistré et les armes déclarées. Ce qui n’était pas fait. Les obus, grenades (apparement à plâtre), et autres matériels de guerre ont été confisqués. Franck écope d’une interdiction de détention d’armes pendant six mois. Il compte donc faire garder ses fusils par un copain pendant ce temps. Le tribunal les condamne à une amende de 1.000 € chacun avec sursis. Et 500 € d’amende douanière à payer solidairement.
Par sécurité, la police conseille à la population de ne pas toucher ou déplacer ce genre de munitions.
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