29/10/2023 Francia, (France), Grand Est, Mosella (Moselle), Metz
Une bombe de 250 kilos et quelques obus. Voilà ce que les démineurs pensent devoir désamorcer à Metz-Nord, le 24 octobre 2010. Et l’opération est d’une rare envergure. « La seule qui la dépasse, explique alors Gaël Gaudouen, du service interministériel de la défense et de la protection civile, c’est celle de Brest où 10 000 personnes ont été évacuées. » Le déminage est programmé depuis des mois, 200 policiers surveilleront le périmètre, des routes seront coupées, d’autres déviées, et les presque 4 000 habitants sont cordialement invités à évacuer les lieux le temps de l’intervention. Ces derniers, forcément inquiets se questionnent. Une réunion publique est organisée à la Patrotte. « À part des vitres cassées, que risque-t-on quand la bombe explosera ? » – « Courons-nous un risque s’il y a une explosion chimique ? »
Une bombe américaine ?
Les pouvoirs publics se veulent rassurants. Il s’agit probablement des restes d’un bombardement américain de mai 1944 qui visaient à détruire des usines participant à la fabrication des avions de la Luftwaffe. Et puisque la Métropole de Metz reprend le terrain à l’armée pour y installer le dépôt de bus du Mettis , il faut le dépolluer. Le Jour J arrive. À 7 h, sous le bourdonnement de l’hélicoptère de la gendarmerie, les derniers riverains évacuent les lieux. 10 h : les spécialistes s’attaquent à la bombe supposée. 11 h : les équipes techniques se décrispent.
Un bloc de béton armé en forme d’obus
Sur l’écran de contrôle du poste de commandement opérationnel, rue Teillhard-de-Chardin, ce message s’affiche : « La cible potentielle est un bloc de béton armé. » Un bloc qui, par le hasard des choses, avait une forme assez similaire à celle d’un obus. L’opération s’arrête donc avec quelques heures d’avance, et les habitants, soulagés, ont finalement pu rentrer chez eux plus tôt que prévus.
Photo-Source: republicain-lorrain.fr
Par sécurité, la police conseille à la population de ne pas toucher ou déplacer ce genre de munitions.
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