(…War is an endless debt for both losers and victors…)
06/09/2021 Canada, Québec, Nicolet
“If you ever come across anything suspicious like this item, please do not pick it up, contact your local law enforcement agency for assistance”
Alexandre Shields
Le gouvernement Legault vient d’autoriser le ministère de la Défense nationale à lancer un ambitieux projet qui doit permettre de retirer environ 15 000 obus du fond du lac Saint-Pierre, où plus de 500 000 projectiles ont été tirés au fil des décennies. Cette opération délicate ne permettra toutefois pas de retirer l’ensemble des « munitions explosives non explosées » de ce lac à l’écosystème fragile et reconnu comme une « réserve de la biosphère » par l’UNESCO. Par voie de décret publié mercredi, le gouvernement du Québec a autorisé le ministère de la Défense nationale (MDN) à lancer les travaux « d’atténuation du risque à la sécurité publique lié aux munitions explosives non explosées au lac Saint-Pierre ». Il faut dire que selon une « analyse » réalisée par le MDN, la présence de milliers de projectiles dans le lac, dont certains de fort calibre, représente « un risque réel et significatif d’accident potentiellement mortel ». Afin de tester le « fonctionnement » de ses projectiles, la Défense nationale en a tiré pas moins de 500 000 dans le lac Saint-Pierre entre 1952 et 1999. On estime que plus de 300 000 de ces projectiles se trouveraient toujours au fond de ce plan d’eau situé sur le cours du fleuve Saint-Laurent, entre Sorel-Tracy et Trois-Rivières. De ce nombre, « environ » 7880 seraient des munitions explosives non explosées (UXO). Le retrait complet de tous les projectiles serait toutefois impossible, selon ce qui se dégage de l’étude d’impact qui a été produite par le MDN. Les obus sont dispersés sur un territoire de plus de 160 km2 et les coûts pour retirer l’ensemble des projectiles ont été estimés, en 2019, à plus de 100 millions de dollars. La Défense nationale a donc identifié une « zone prioritaire d’intervention » (ZPI) qui fera l’objet de travaux prévus pour durer près de 10 ans, à raison de 70 jours par année, de juin à octobre. À l’intérieur de cette zone, le niveau de risque est jugé « élevé » pour les citoyens qui fréquentent le cours d’eau, en raison de la forte densité de projectiles. Ce secteur peu profond (deux mètres ou moins) représente à peine 3 % de l’ancienne zone de tir, mais il contient 40 % des UXO répertoriées. L’objectif est donc de réduire le risque à la sécurité publique dans cette ZPI de « élevé » à « faible », et ce, « en retirant les UXO qui y sont présentes dans les 30 premiers centimètres » de sédiments. Selon le MDN, on prévoit retirer 2400 « anomalies » chaque année, soit un peu plus de 21 000 pour la durée du projet. De ce nombre, on compterait 14 373 projectiles, dont un peu plus de 9000 sont des obus de forts calibres, soit 155 mm et 105 mm. À titre d’exemple, la Défense nationale estime qu’elle devra retirer 5749 obus de 155 mm et chaque obus peut contenir près de sept kilos d’explosif. Au bout du compte, on évalue cependant que seulement 2739 projectiles de la ZPI seront des munitions explosives non exposées.
Mounties are reminding anyone who comes across explosives or live ammunition to call police for assistance and to not handle them yourself.
Dear editors, Biography of a bomb is aimed at highlighting the danger caused by unexploded bombs. Moreover, the most important aspect is that we work completely non profit, raising awerness about this topic is what drives us. We apologize if we make use of pictures in yours articles, but we need them to put a context in how findings are done. We will (and we always do) cite source and author of the picture. We thank you for your comprehension.