28/09/2024 Francia, (France), Bretagna (Bretagne), Ille-et-Vilaine
Crédit : Gianni Castillo
Chaque année, l’unité de déminage de Brest neutralise plusieurs tonnes de munitions enfouies depuis les deux guerres mondiales dans les sols bretons. Ces experts, bien que discrets, jouent un rôle crucial pour la sécurité de la région. Robert Maillet, capitaine-adjoint, nous éclaire sur ce métier périlleux. Elle côtoie la mort et pourtant sauve de nombreuses vies, souvent dans l’ombre. L’unité de déminage de Brest, la seule de la région Bretagne, est en charge du Finistère, des Côtes d’Armor et du Morbihan. C’est l’antenne nantaise qui couvre l’Ille-et-Vilaine. Elle désamorce chaque année plusieurs tonnes de munitions de la Première et de la Seconde Guerre Mondiale enfouies dans les terres bretonnes et réagit en cas d’alerte à la bombe ou de colis suspect.
La fréquence des découvertes de munitions
Encore aujourd’hui, mardi 24 septembre, une opération de déminage d’un engin explosif découvert dans le secteur de Toulbroc’h, est prévue à Locmaria-Plouzané. Le groupe de plongeurs démineurs (GPD) de l’Atlantique procèdera au contre-minage de cette munition découverte en pied de falaise… Note-t-on une diminution des interventions de déminage ces dernières années dans la région ? Gianni Castillo a joint Robert Maillet, capitaine-adjoint au chef du centre de Brest. “En se basant sur les statistiques de 2023, nous avons quasiment un nombre d’interventions équivalent d’une année sur l’autre. Pour 2023, nous sommes sur 416 interventions. Des interventions sur des munitions découvertes, des munitions datant de la première et de la Seconde Guerre mondiale ou des déchets pyrotechniques divers et variés.”
“Les terrains sont labourés depuis des décennies et malgré ça, des munitions ressortent !”
Y’a-t-il des terrains (plages, forêts, champs, villes…) plus propices à la découverte d’engins explosifs ? “On est toujours surpris de la découverte de munitions au bord des routes, lors d’un chantier, lors de la découverte d’un site particulier ou l’ouverture d’un lotissement. On se pose toujours la question mais pourquoi cette munition est là ? Effectivement, si on déterre un site historique non connu jusqu’à présent, il sera probable de trouver des détritus ou/et éventuellement des munitions mais en général, la découverte de munitions peut se faire partout. Preuve en est, les terrains sont labourés depuis des décennies et malgré ça, des munitions ressortent.”
Alerter, mais ne pas toucher
Lorsqu’une personne trouve un objet potentiellement explosif, la prudence est de mise, confie Robert Maillet. Pour lui, le principe de précaution de base est de ne “pas toucher. Cela paraît “bateau” mais c’est extrêmement important : pourquoi cette munition est là et pourquoi elle n’a pas explosé ? En fait, une munition a été conçue par l’homme pour détruire ou tuer. Le principe de base est de ne pas toucher, de repérer cette munition et d’alerter les services compétents : gendarmerie, police municipale ou nationale qui eux connaissent les rouages et les moyens de nous faire intervenir et évidemment, nous intervenons sur chaque munition découverte.”
Photo-Source: hitwest.ouest-france.fr
Consignes
En cas de découverte d’engin explosif en mer, la préfecture maritime de Méditerranée donne les consignes suivantes :
Ne pas toucher
Noter précisément la position et si possible prendre une photo
Appeler le 196
QUE FAIRE LORS DE LA DÉCOUVERTE D’ANCIENNES MUNITIONS ?
Gardez votre calme.
Ne touchez pas l’objet.
Ne le déplacez pas.
Contactez immédiatement le 17
Par sécurité, la police conseille à la population de ne pas toucher ou déplacer ce genre de munitions.
Chers éditeurs, Biographie d’une Bombe vise à mettre en lumière le danger causé par les bombes non explosées. De plus, l’aspect le plus important est que nous travaillons entièrement à but non lucratif, la sensibilisation à ce sujet est ce qui nous motive. Nous nous excusons si nous utilisons des images dans vos articles, mais nous en avons besoin pour mettre en contexte la façon dont les résultats sont effectués. Nous citerons (et nous le faisons toujours) la source et l’auteur de l’image. Nous vous remercions de votre compréhension
