26/03/2023 Francia, (France), Alta Francia (Hauts-de-France), Somme, Amiens
“If you ever come across anything suspicious like this item, please do not pick it up, contact your local law e enforcement agency for assistance”.
Poix-de-Picardie. Par Hugo Réau. Le 17 août 1944, la commune de Liomer a bien failli rejoindre le lot des villages martyrs de la Seconde Guerre mondiale. Ce jour-là, les habitants de Liomer ont été réveillés par des coups violents sur la porte de leur maison ainsi que par des ordres brutaux hurlés en allemand. Ce n’était pas les soldats de la Wehrmacht avec qui ils coexistaient pacifiquement depuis le début de l’occupation, mais vraisemblablement des SS. Les habitants sont conduits de force sur la place de la mairie où les hommes, les femmes et les enfants sont séparés. L’angoisse gagne les villageois qui ont entendu parler du massacre d’Oradour-sur-Glane.
Celui-ci a eu lieu il y a peu, le 22 juin 1944.
Un certain Alie
C’est à ce moment qu’intervient l’Abbé Lyonneau. Il était à vélo pour aller donner la messe lorsqu’il est arrêté. L’homme d’Église va discuter avec un officier de la Gestapo et par un coup de bluff, il va réussir à retourner la situation. Parlant un peu l’allemand, il entend le nom d’un certain Alie. Il se souvient alors l’avoir croisé à Rouen alors qu’il rendait visite à son frère qui était prisonnier des Allemands. À l’occasion de cette visite, l’Abbé Lyonneau rencontre le chef de la Gestapo française, Louis Alie. Apprenant que l’officier vient de Rouen, il tente le tout pour le tout en affirmant bien connaître monsieur Alie. L’astuce fonctionne et les femmes et les enfants de Liomer sont libérés à la mi-journée, les hommes en fin d’après-midi. C’est en souvenir de cette journée où la commune a échappé au drame que la place du village porte le nom du 17 août.
Par sécurité, la police conseille à la population de ne pas toucher ou déplacer ce genre de munitions.
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