Ognuno recita il proprio ruolo, immerso in quella divina sensazione di devozione allo scopo comune: la realizzazione di un'opera d'arte, che anche la bonifica bellica sa idealizzare.

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Ognuno recita il proprio ruolo, immerso in quella divina sensazione di devozione allo scopo comune: la realizzazione di un'opera d'arte, che anche la bonifica bellica sa idealizzare.

Épaves nautiques : le CERES entre mission de préservation et maîtrise du renflouement

Categories: RESIDUATI BELLICI IN FRANCIA E BELGIO

Belgio (Belgique)

07/01/2024 Francia, (France), Normandia (Normandie), Manica (Manche), Cherbourg, Val-de-Saire, Saint-Vaast-la-Hougue

Jennifer Champin

Terribles témoignages de routes suspendues et de drames humains, ou objets de quêtes passionnées de cargaisons fabuleuses, les épaves sont des lieux de plongée sans pareil. Dans cet écosystème englouti, le Centre d’Études, de Recherche et d’Expertise Sous-marines (CERES), fondé par Bertrand Sciboz, dévoile un visage singulier de l’exploration sous-marine. Regard sur les défis d’une entreprise missionnée pour la localisation, le renflouement, et la préservation des épaves.

Création d’une banque de données

Repérer des épaves, pour en assurer la mémoire et la survie, résonne comme un credo depuis bien des années pour Bertrand Sciboz, plongeur scaphandrier et expert en recherches sous-marines. Porté par son engagement, il revient sur la genèse de son entreprise : ”J’ai créé deux bases de données. L’une, géographique, que j’ai vendue à la plupart des pêcheurs français et européens dans le début des années 2000, ces derniers recherchant les épaves pour le poisson qu’elles contenaient. L’autre, élaborée sous un format Microsoft Access, s’apparenterait de nos jours à une donnée internet. Cette dernière devait être utilisée par les services de l’État et m’a, en quelque sorte, été réquisitionnée par le ministère de la Culture. J’en ai par la suite donné l’autorisation d’utilisation et d’exploitation à plusieurs associations amateurs de recherche d’épaves.” Au cours de ses activités liées à la pêche à Saint-Vast-La-Hougue en Normandie, Bertrand Sciboz crée une entreprise spécialisée dans les travaux sous-marins. En remontant les chaluts accrochés au fond marin, à la demande des patrons pêcheurs, il identifie non seulement ses propres sites d’épaves, mais en découvre également de nouveaux. Son approche consiste à esquisser à main levée sur des cartes étendues les points d’épaves connues, ainsi que les coordonnées des crochets confiées par d’autres pêcheurs. Cette base de données embryonnaire, initialement basée sur des échanges informels entre marins, évolue avec l’abandon du papier et l’essor des logiciels de navigation au milieu des années 90. Cap Info naît. La société réoriente alors ses objectifs vers des démarches d’inventaires raisonnés et de protection patrimoniale. D’abord enracinée dans la baie de Seine, la base de données étend rapidement son empreinte à tout le littoral occidental français, du nord de l’Espagne à la Belgique, mais aussi aux mers d’Irlande et d’Écosse, à la Baltique et à la Méditerranée. En incitant les navigateurs contemporains à évoluer en toute sécurité, ces bases de données s’imposent comme des acteurs cruciaux tant sur le plan économique que préventif.

Des épaves gênant la navigation

Les épaves ne se résument pas à des zones de pêche abondantes, mais constituent également des pièges redoutables pour les filets des pêcheurs. Combien de navires de pêche ont sombré en raison d’une croche qui a retenu leur chalut ? La déclaration d’une épave par un pêcheur est souvent synonyme de la perte de son équipement, une réalité bien connue des Affaires Maritimes et du DRASSM, le Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines. Les épaves contemporaines, en raison de leurs dimensions et de l’utilisation de matériaux métalliques, créent des obstacles sous-marins d’une envergure bien différente par rapport aux modestes tumulus des épaves en bois, enfouis sous le sable et la vase. Tandis que les campagnes menées par le SHOM – Service hydrographique et océanographique de la marine – se concentrent principalement sur la localisation des épaves gênant la navigation, Cap Info prend en compte, dès son lancement, chaque point de croche, procédant à une identification systématique. Cela permet la découverte d’anciennes épaves en bois du 20e siècle, facilitant ainsi l’étude et la préservation de ces précieux éléments du patrimoine nautique.

L’utilisation de matériels de pointe

Créé en 1994, Cap Info évolue rapidement pour devenir le CERES, Centre d’Études, de Recherche et d’Expertise Sous-marines. Spécialisée dans les domaines du “survey” et du “salvage”, la société s’engage dans un large éventail d’activités, notamment la recherche d’objets immergés, la détection d’explosifs, les enquêtes sous-marines, ainsi que le renflouement et le démantèlement des épaves, incluant le tri et l’évacuation des déchets. Établi à Montfarville en Normandie, le CERES privilégie dès ses débuts l’utilisation de sondeurs multi-faisceaux et investit dans un système de sonar Edgetech à balayage latéral bi-fréquence. Ce dispositif opère dans une plage de 300 à 600 kHz, à une vitesse de 8 nœuds, avec une portée de 500 mètres de chaque côté. En parallèle, le CERES acquiert également un sonar de très haute fréquence (1250 kHz), permettant une identification directe.

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