21/12/2022 Belgio (Belgique)
“If you ever come across anything suspicious like this item, please do not pick it up, contact your local law e enforcement agency for assistance”.
On ne les connaît que trop peu : leurs interventions sont brièvement évoquées par les médias au travers de faits divers et leur métier est biaisé au cinéma par le fameux dilemme entre fil rouge et fil bleu. Nous avons passé une demi-journée avec un plongeur du SEDEE, le service d’enlèvement et de destruction d’engins explosifs de la Défense, à la caserne en Brabant flamand, puis sur le terrain dans la région anversoise, pour une plongée avec enlèvement de munitions. Rendez-vous était pris un matin de fin novembre à Oud-Heverlee. À peine avions-nous raccroché pour annoncer notre arrivée sur place à notre contact qu’un garde venait s’enquérir du motif de notre présence à l’entrée de la caserne. Au même instant, l’adjudant Nicolas Dubasin sortait au pas du brouillard pour nous retrouver. Son accueil allait s’avérer moins formel et plus chaleureux. Après le café matinal à la cafétéria et une cigarette, le démineur répondrait à toutes nos questions, même celle sur son habitude paradoxale d’être fumeur.
Fils de moniteur de plongée
“Mon boulot consiste à l’enlèvement de munitions, en terrestre ou sous eau”, a commencé par nous indiquer l’adjudant Dubasin, plongeur à Meerdael. “Au départ, je voulais entrer à la Défense comme pilote d’avion. Médicalement, ça n’a pas été possible, donc j’ai choisi une autre spécialisation”, introduit celui qui a fait toute sa carrière à l’armée. Après six ans au génie de combat à Amay, pas assez spécialisé à son goût, le Liégeois, concédant un simple intérêt historique pour les munitions au départ, s’est orienté vers l’EOD (pour “Explosive Ordnance Disposal”), afin de faire de l’enlèvement et de la destruction d’engins explosifs, sur le territoire national et aussi à l’étranger. “Quelques années plus tard, j’ai trouvé attrayant le fait de pouvoir faire ça également sous eau, donc j’ai postulé pour suivre le cours des plongeurs”, nous a raconté ce fils de moniteur de plongée dans le civil.
50% d’échec à la formation de base
Concrètement, quel est le parcours à suivre pour devenir démineur ? “Pour le moment, on ne peut pas entrer à la Défense et postuler directement pour venir chez nous. Nous avons fixé des conditions : minimum quatre années d’expérience et idéalement une mission à l’étranger dans une autre unité. Suite à ça, le militaire peut alors postuler pour venir. Un screening et une sélection sont faits également. S’il est sélectionné, il aura la possibilité de suivre le cours”, explique notre interlocuteur, qui ne cache pas un phénomène d’attrition à la Défense, avec des répercussions sur le recrutement au sein des unités, considérant la sienne en sous-effectif. Décrit comme “excessivement sélectif”, le cours de base “membre d’équipe” dure à peu près un an à temps plein, avant un stage d’un an à l’unité. La formation de base connaît un taux d’échec d’environ 50%. Les connaissances et leur application, mais aussi la façon de travailler en équipe sont vérifiées.
Plus de savoir dans deux têtes que dans une
“C’est un métier où on est seul face au danger, mais la totalité de l’intervention se fait en équipe. On considère qu’il y a plus dans deux ou trois têtes que dans une seule, et il faut toujours avoir un appui derrière. Chacun a son rôle, mais tous les rôles sont interconnectés”, expose le team leader. “Quand on arrive à l’unité, il ne faut pas croire que ‘j’ai fait le plus dur, tout est derrière moi, c’est bon’. Après, on doit encore suivre des formations complémentaires, parfois à l’étranger, ce qui permet d’augmenter les connaissances et l’expérience”, prévient-il. “C’est un domaine où l’expérience va jouer énormément. Chaque intervention amène une petite quantité d’expérience supplémentaire au chef d’équipe. Ça va lui permettre de réagir de la façon la plus adéquate possible face à un danger explosif, que ce soit une munition ou un engin explosif improvisé. L’étranger également amène une expérience et une expertise supplémentaires”, cadre l’adjudant de 44 ans, chef d’équipe depuis treize ans et parti entre autres au Mali, en Irak et en Afghanistan.
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DOVO waarschuwt daarom voor het potentieel gevaar en raadt aan om de politie te contacteren bij aantreffen van deze of andere oorlogstuigen. “In dit geval gaat het om een afgevuurd projectiel met gewapend ontstekingsmechanisme. Elke aanraking of verplaatsing kan gevaarlijk zijn”, waarschuwt DOVO.
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