30/06/2022 Francia, Bretagna, Finistère, Brest
“If you ever come across anything suspicious like this item, please do not pick it up, contact your local law enforcement agency for assistance”
Publié le 24 juin 2022 à 06h00. Brest n’en finit pas de nettoyer la pluie de bombes qui s’est abattue sur la ville pendant la dernière guerre. Sur le chantier du tram, il y a dix ans, les pelleteuses ont parfois eu chaud aux pinces. Dans une ville aux trois quarts détruite après guerre, sous une pluie de bombes qui n’ont pas toutes explosé, le moindre coup de pelle donné à Brest peut faire un trou plus gros que prévu. « On s’attendait évidemment à trouver des bombes sur le chantier du tram, concède Victor Antonio, directeur des mobilités à Brest, mais pas tant que cela car les travaux de la première ligne se sont majoritairement déroulés sur des zones déjà urbanisées. Sous terre, il y avait déjà beaucoup de tuyaux et de canalisations avant le début du chantier ». Ces installations ont elles aussi interrompu les travaux à l’occasion, à cause de fuites de gaz ( lorsqu’il fut impossible d’insérer la plateforme du tram dans la chaussée à cause d’une conduite d’eau pas assez ensevelie).
Pollution pyrotechnique
Bien en amont du premier coup de pioche du chantier, la « pollution pyrotechnique », avait été bien étudiée. Une étude précise du parcours, calquée sur les archives de la ville, avait permis de « déminer » un peu le terrain en repérant à l’avance les zones à risque. Basée sur l’étude des photos aériennes de la guerre et des zones d’impact des bombardements, un plan des risques avait été établi. Les chefs de chantiers avaient, de leur côté, reçu une note fixant la marche à suivre en cas de découverte d’un engin explosif : « Tout arrêter net » !
L’arsenal de Saint-Pierre
Fin 2009, quelques semaines après le début du chantier, cette procédure est déclenchée sur le site du dépôt et du centre d’entretien des rames, en face de Thales, sur la route du Conquet. Alors qu’une noria de pelleteuses creuse et déblaie des tonnes de terre pour aplanir le site, un employé du chantier repère des munitions. Un coup de fil à la Protection civile (en charge du déminage à cette époque) et le chantier est interrompu pour deux mois. « Sous la terre, douze blockhaus ont été découverts et l’un d’eux était plein de bombes et de munitions, se souvient Victor Antonio. Beaucoup de munitions trouvées après guerre y avaient été stockées, y compris par les habitants qui construisaient leur maison à Saint-Pierre et ramassaient, eux aussi à l’occasion, quelques engins explosifs ». Quatorze tonnes d’explosifs sont finalement extraites du site.
Rebelote au dépôt
Moins d’un an après cet épisode, une nouvelle découverte immobilise le chantier au même endroit. Une bombe américaine de 250 kg, dont le souffle colossal ratisse large, impose d’évacuer tout un quartier de Saint-Pierre, ainsi qu’une partie du quartier de la Cavale-Blanche pour son désamorçage. Mais l’opération est menée rapidement : découvert le mardi, l’engin est désamorcé le dimanche.
Par sécurité, la police conseille à la population de ne pas toucher ou déplacer ce genre de munitions.
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