11/05/2024 Francia, (France), Normandia (Normandie), Manica (Manche), Saint-Lô, Pont-Hébert
Né en 1925, second d’une fratrie de six enfants, Bernard Poignant est devenu commis de ferme dès ses douze ans à Couvains (Manche). Au début de la Seconde Guerre mondiale, j’étais chez une femme dont le mari était prisonnier : je faisais la traite des vaches, l’entretien des haies, l’émondage des arbres. Ensuite, j’ai eu une place dans une ferme à l’hôtel Castel , relate-t-il. De ces années, il ne garde pas le souvenir d’avoir souffert : il y avait de quoi se nourrir à la ferme et les soldats allemands n’étaient pas là.
« Je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie »
Durant la période du Débarquement, en revanche, il se souvient d’avoir été pris entre deux feux. Un jour mon patron m’a envoyé couper l’herbe à la faux le long d’une haie. Trois obus allemands ont atteint la haie. Je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie, d’habitude les obus passaient au-dessus de nous », reconnaît-il. S’il n’est pas parti en exode, il a suivi son patron dans sa famille, à Saint-Jean-de-Savigny puis à Saint-Marguerite-d’Elle. Au retour, il y avait des traces des combats : Des trous d’un mètre de profondeur, creusé pour se préserver des éclats, et qu’il a fallu reboucher . Son père, en tant que père de famille, n’avait pas été mobilisé. Une de ses sœurs était employée dans une ferme et l’autre travaillait avec sa mère comme couturière : Dans ce temps-là elles allaient d’une place à l’autre, on faisait des pièces de culottes, on raccommodait les chaussettes . Mais, son frère aîné, Léon, lui, avait travaillé à Todt, à Cherbourg, pour les Allemands puis s’était camouflé dans les fermes. Le débarquement des Américains fut un soulagement pour Bernard. Les soldats allemands passaient dans les mairies pour réquisitionner les jeunes en âge de travailler, j’étais en train de faire les papiers pour partir travailler en Allemagne ».
Consignes
En cas de découverte d’engin explosif en mer, la préfecture maritime de Méditerranée donne les consignes suivantes :
Ne pas toucher
Noter précisément la position et si possible prendre une photo
Appeler le 196
QUE FAIRE LORS DE LA DÉCOUVERTE D’ANCIENNES MUNITIONS ?
Gardez votre calme.
Ne touchez pas l’objet.
Ne le déplacez pas.
Contactez immédiatement la Police locale.
Par sécurité, la police conseille à la population de ne pas toucher ou déplacer ce genre de munitions.
Chers éditeurs, Biographie d’une Bombe vise à mettre en lumière le danger causé par les bombes non explosées. De plus, l’aspect le plus important est que nous travaillons entièrement à but non lucratif, la sensibilisation à ce sujet est ce qui nous motive. Nous nous excusons si nous utilisons des images dans vos articles, mais nous en avons besoin pour mettre en contexte la façon dont les résultats sont effectués. Nous citerons (et nous le faisons toujours) la source et l’auteur de l’image. Nous vous remercions de votre compréhension
