11/09/2022 Francia, Grand Est, Mosa, Verdun
“If you ever come across anything suspicious like this item, please do not pick it up, contact your local law enforcement agency for assistance”
Par Frédéric PLANCARD
À cause du réchauffement climatique, la forêt de Verdun, haut lieu mémoriel, est exposée aux risques d’incendie. Les obus chimiques encore présents dans un sol gorgé de métaux lourds font craindre le pire. Un plan exceptionnel est demandé à l’État. Il pourrait ensuite être piloté par le Grand Verdun. Samuel Hazard, président du Grand Verdun , vient d’alerter par courrier le président de la République Emmanuel Macron et la Première ministre Élisabeth Borne. Des courriers qui concernent « la forêt de Verdun, haut lieu de la mémoire nationale, aujourd’hui particulièrement exposée à des risques d’incendie aux conséquences potentiellement dramatiques ». En effet, les conséquences du réchauffement climatiques sont multiples et « parmi toutes ces conséquences, le risque d’incendie est devenu plus prégnant », écrit-il. Et de rappeler que la « zone forestière du champ de bataille de Verdun » s’étend sur plus de 12 000 hectares et que la nature du sous-sol y est particulière. Un sol « très largement composé d’obus chimiques et notamment d’armes au chlore qui n’ont pas explosé. Le sol regorge de métaux lourds […] mais surtout d’arsenic et de perchlorate d’ammonium, qui étaient utilisés comme détonateurs des obus ». Samuel Hazard de poursuivre : « Située au cœur d’un bassin de vie de plus de 30 000 habitants […] la présence de ce risque fait peser sur l’ensemble des habitants un danger grave face auquel nos moyens de secours apparaissent d’évidence inadaptés et insuffisants. » Un risque qui, selon le président du Grand Verdun, n’a jamais été appréhendé. « Jamais la nécessité de le traiter, avec le double objectif de protéger nos populations et notre patrimoine naturel historique, ne s’est présentée avec une telle acuité. »
« Une entité unique »
Samuel Hazard explique que « les responsabilités sont aujourd’hui trop diluées » pour qu’une instance ne se sente « totalement dépositaire de la nécessité d’agir », même si celle de la communauté d’agglomération « ressort avec évidence » mais les textes ne la légitiment pas pour autant. « Une entité unique totalement dépositaire de cet enjeu majeur traité dans un cadre juridique global qui associe l’ensemble des acteurs concernés me paraît constituer, à ce jour, la seule réponse possible », estime-t-il. « La communauté d’agglomération du Grand Verdun agissant dans le cadre d’un Plan intercommunal de sauvegarde (PICS) apparaît comme l’opérateur en capacité de fédérer autour d’un outil et d’une méthode qui sont utilisés aujourd’hui sur de nombreux territoires comme réponse aux situations de crise. » Tout ceci ne pouvant, pour Samuel Hazard, que « s’inscrire dans une stratégie, une expertise, une mobilisation des moyens préalablement arrêtés par l’État. La complexité et la haute sensibilité de la situation requièrent en tout premier lieu un traitement en tout point exceptionnel que seul l’État peut initier et mener à son terme ». Ce n’est qu’après cela que le Grand Verdun « pourra assurer le pilotage de ce dispositif hors norme ». Aussi conclut-il, « je souhaite que vous puissiez très rapidement présenter la teneur de ce plan exceptionnel ainsi que ses modalités de mise en œuvre ».
Photo-Source: estrepublicain.fr
Par sécurité, la police conseille à la population de ne pas toucher ou déplacer ce genre de munitions.
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