Ognuno recita il proprio ruolo, immerso in quella divina sensazione di devozione allo scopo comune: la realizzazione di un'opera d'arte, che anche la bonifica bellica sa idealizzare.

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Ognuno recita il proprio ruolo, immerso in quella divina sensazione di devozione allo scopo comune: la realizzazione di un'opera d'arte, che anche la bonifica bellica sa idealizzare.

Dans la Manche, les chasseurs de la Marine nationale font la guerre aux mines

Categories: RESIDUATI BELLICI IN FRANCIA E BELGIO

Belgio

18/05/2022 Francia, Normandia, Manica, Cherbourg

“If you ever come across anything suspicious like this item, please do not pick it up, contact your local law enforcement agency for assistance”

Emma RODOT

Des centaines de milliers d’explosifs de la Première et de la Seconde guerre mondiale sont encore enfouis sous les sables de la Manche et de la mer du Nord. Des chasseurs de la Marine traquent et pétardent ces engins rouillés, nappés de coquillages, toujours dangereux. Les sables sont mouvants, féroces. Les courants de la Manche en font régulièrement émerger des fragments d’histoire. Deux explosifs instables de la Seconde Guerre mondiale ont été identifiés à environ deux milles nautiques (3,6 km) de la grande rade de Cherbourg-en-Cotentin (Manche), dans la nuit du jeudi 5 au vendredi 6 mai 2022. Les vents et la houle ont fait sortir de leur gangue ces munitions de 600 kg et 130 kg d’équivalent TNT, jusqu’ici tapies dans l’oubli. Elles ont été débusquées par L’Aigle, l’un des chasseurs de mines de la Marine nationale, 50 mètres de long, deux sonars sous le ventre, un robot sous-marin sur le pont (le fameux poisson autopropulsé, dit PAP), et son escouade de plongeurs démineurs de haut vol à son bord. Les quarante-neuf marins de ce grand prospecteur gris sondent le littoral à la recherche de mines, de bombes, d’obus laissés, relâchés depuis les eaux ou les airs. Le navire participe à une vaste opération depuis sa mise en eau en 1986 : la guerre contre ces sentinelles éternelles, issues des deux conflits mondiaux. « La Manche, du Mont-Saint-Michel à la mer du Nord, est la façade maritime française la plus affectée, dépeint le commandant Arnaud (les noms de famille sont tenus secrets), plongeur démineur de formation. La partie la plus étroite, dans le Nord, vers Dunkerque, est la plus concernée. » La façade Ouest est ratissée depuis Brest et Cherbourg, la Méditerranée depuis Toulon. Trois groupes de plongeurs démineurs y veillent. But premier : protéger l’entrée des ports d’attache des sous-marins nucléaires.

Des centaines de milliers d’engins explosifs dans la Manche

En 2021, 420 engins de 11 468 kg équivalent TNT ont été neutralisés dans la Manche et la mer du Nord. Les explosifs sont dragués par les chaluts des pêcheurs, découverts sur des plages. « On estime que des centaines de milliers d’engins sont encore enfouis dans la Manche », expose encore le pacha de « L’Aigle ». Et le temps fait son œuvre. Il révèle les cadavres rouillés, aux systèmes électroniques et acoustiques dégradés par les années. Des engins ont été pensés pour s’enclencher au moindre changement de pression, sous les coques des navires. Leur souffle projette l’embarcation en l’air et, lorsqu’elle retombe dans le vide laissé par l’explosion, la coque se fracasse.  « C’est une arme destructrice, bien plus qu’une torpille lancée contre une coque », décrit l’ancien commandant Benoît, aujourd’hui chef de l’antenne de l’état-major de la force d’action navale de Cherbourg. La menace s’évalue selon plusieurs critères. Le plus évident : l’ombre de l’engin, qui permet d’en distinguer le type et les caractéristiques. Le navire est intervenu à Cherbourg (Manche), avant de filer vers le cap d’Antifer (Seine-Maritime). « Nos missions s’inscrivent aussi dans un but de sécurité maritime. Comme Le Havre, Cherbourg est un port important. » À quelques centaines de mètres des hublots du bateau gris, passe un car-ferry qui cingle vers l’Angleterre. « L’Aigle » croise aussi des bateaux de plaisance, pas toujours au fait de la signification des trois boules noires accrochées en haut de ses mâts. Elles indiquent que le navire est en opération de déminage. Alors, on hisse le drapeau rouge à bord. « Le symbole est plus clair : nous menons une intervention dangereuse, il ne faut pas approcher », résume l’ancien commandant Benoît. Comme un avertissement d’avant détonation. Les bombes explosent. « L’Aigle » frémit. Les sismographes du Cotentin enregistrent les deux secousses (1,9 et 2,3 sur l’échelle de Richter). Un bout d’histoire vient de se dissiper dans les eaux froides de la Manche.

Photo-Sourceouest-france.fr

Par sécurité, la police conseille à la population de ne pas toucher ou déplacer ce genre de munitions.

Biographie d’une Bombe

Dear editors, Biographie d’une Bombe is aimed at highlighting the danger caused by unexploded bombs. Moreover, the most important aspect is that we work completely non profit, raising awerness about this topic is what drives us. We apologize if we make use of pictures in yours articles, but we need them to put a context in how findings are done. We will (and we always do) cite source and author of the picture. We thank you for your comprehension

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