Ognuno recita il proprio ruolo, immerso in quella divina sensazione di devozione allo scopo comune: la realizzazione di un'opera d'arte, che anche la bonifica bellica sa idealizzare.

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Ognuno recita il proprio ruolo, immerso in quella divina sensazione di devozione allo scopo comune: la realizzazione di un'opera d'arte, che anche la bonifica bellica sa idealizzare.

Grenades et obus : que faire si vous découvrez un engin explosif ?

Categories: RESIDUATI BELLICI IN FRANCIA E BELGIO

Francia, Normandia

En à peine un an, huit grenades ont été retrouvées au même endroit, dans une rivière de Normandie. Au mois d’août 2018, des baigneurs en ont ainsi retrouvé cinq d’un coup. La dernière a été trouvée début juillet 2019 par un adolescent qui pêchait à l’aimant. Les démineurs sont venus la faire exploser sur place dans un endroit sécurisé, provoquant une déflagration potentiellement mortelle dans un rayon de 60 mètres. À chaque découverte d’obus et de grenades, les risques existent. Il est important de suivre des consignes précises pour la sécurité. D’ailleurs, Marc-Alain* est l’adjoint du chef du Groupement d’intervention du déminage (GID) de Versailles, centre qui couvre 11 départements, ainsi que les deux aéroports de Paris, Évry et Roissy-Charles-de-Gaulle. Il nous explique les démarches à suivre. La Dépêche de Louviers : Huit grenades ont été trouvées sur une même zone en à peine un an. Cela vous surprend-il ?

L’Eure est un département qui a été durement touché par les bombardements pendant les deux guerres. C’est aussi vrai dans toute la Normandie. On estime que 35 % des munitions des bombardements et 15 % de l’artillerie n’explosaient pas en tombant au sol. Donc ce n’est pas exceptionnel de retrouver plusieurs engins explosifs à un même endroit, surtout quand il y a eu des combats. Il y a aussi un autre problème.

Ce mardi 20 août 2019, les deux démineurs du GID de Versailles n’ont trouvé aucune munition après avoir passé deux heures à sonder la rivière de l’Eure à Acquigny. Mais deux plongeurs reviendront à l’automne pour fouiller la zone plus minutieusement. On sait qu’un certain nombre des munitions que l’on retrouve dans les cours d’eau a été jeté là par des particuliers. Ils ont trouvé ça dans leur jardin, ont eu peur d’avoir des problèmes avec la justice où de devoir payer les frais de déminage et ont donc décidé de s’en débarrasser discrètement. Or, il faut savoir que pour ce type de découverte, l’intervention est entièrement gratuite et n’occasionne pas de de poursuites judiciaires.

L’acte humain fait exploser la bombe

En quoi ces explosifs peuvent être dangereux une fois découverts?

Une munition dans l’eau ou enterrée, qui n’est pas dérangée, ne fonctionnera pas toute seule. C’est l’acte humain qui la fait exploser. Une grenade est mortelle dans un rayon de 50 mètres environ, les plus gros obus c’est dans un rayon d’1 km.

Le problème survient quand on la sort de l’eau ou d’un autre endroit dans laquelle elle n’était pas en contact avec l’oxygène. Car l’oxygène accélère la corrosion et c’est là que l’explosion peut se produire, avec le système de mise à feu qui s’enclenche. Et plus la munition vieillit, plus elle est instable. La pêche à l’aimant est en vogue ces derniers temps, et certains peuvent pêcher des engins explosifs . Elle est présentée comme une action de dépollution, mais les autorités l’interdisent et disent que c’est dangereux. Pourquoi? L’idée de départ est noble. Mais il faut bien comprendre que manipuler un obus ou une grenade demande des connaissances et de l’expérience.  Quand ces pêcheurs à l’aimant, souvent très jeunes, trouvent une munition, ça oblige le centre de référence [N.D.L.R. : il existe 28 GID en France] à mobiliser rapidement des démineurs sur place, surtout quand la munition a été posée sur la voie publique. Mais ça mobilise aussi les forces de l’ordre, policiers ou gendarmes, qui doivent sécuriser le périmètre, ainsi que les services de la préfecture et de la mairie. Au GID de Versailles, tous les week-ends on est appelé pour quelque chose comme ça.

Il faut être particulièrement prudent avec les grenades au phosphore. Il y a eu le cas en mai dernier dans le Nord ou un jeune homme qui pêchait à l’aimant a été grièvement brûlé par une grenade au phosphore qu’il avait récupéré. C’est une substance hautement cancérigène qui nécrose la peau, ce n’est pas à prendre à la légère. Ça se répand sur 50 mètres et ça pollue tout le monde.

Quels conseils donneriez-vous si une personne trouve une munition?

Si vous en trouvez une dans l’eau, remettez là immédiatement là où elle était.  Si vous la découvrez dans votre jardin, le procédé est le même : éloignez-vous et prévenez la police ou la gendarmerie.

Comme je l’ai dit, il faut tout particulièrement se méfier des grenades au phosphore. Si vous voyez une fumée blanche, ne la touchez surtout pas à main nue, recouvrez la de sable ou mettez-la dans l’eau et éloignez-vous loin. Et pour ceux qui pêchent à l’aimant, car on ne peut pas mettre un gendarme ou un policier le long de chaque cours d’eau, surtout il ne faut pas décrocher la grenade de l’aimant. La partie métallique de la munition pourrait se décrocher, ce qui serait extrêmement dangereux. Il faut remettre doucement la munition avec l’aimant dans l’eau et appeler les forces de l’ordre.

Foto-Fonte: https://actu.fr/societe/grenades-obus-faire-vous-decouvrez-engin-explosif_26681525.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR0ESKPpOxVzO2dpEEM8fJXEKQcenahvNNvEQwEm_9eOkQJettEoOFpkcrQ#Echobox=1566406306

Foto: À gauche, Patrick Collet, le maire d’Acquigny, et l’un de ses conseillers municipaux, Patrick Gaillon. (©La Dépêche de Louviers – Pierre Choisnet)

Par sécurité, la police conseille à la population de ne pas toucher ou déplacer ce genre de munitions.

Biographie d’une Bombe

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