11/10/2024 Belgio (Belgique) Fiandre (Vlaanderen; Vloandern; Flandre; Flandern), Fiandre Occidentali (West-Vlaanderen; West-Vloandern; (Flandre Occidentali), Ypres, Langemark-Poelkapelle
La guerre, est un mot oublié depuis presque 80 ans en Belgique. Pourtant, en 2023, les démineurs de l’armée belge ont encore récupéré 200 tonnes de vieilles munitions de la Première ou Deuxième Guerre mondiale, qui resurgissent de terre quasiment un siècle plus tard. 3300 interventions sur l’année, soit près de dix par jour. La Flandre Occidentale, lieu d’importantes batailles en 14-18, est la région la plus touchée : 60% des interventions concernent la province. Nous avons suivi une équipe de la base de Poelkappelle, près d’Ypres.
Un matériel étonnamment basique
En démarrant le matin avec Jurgen et son équipe, la première chose qui nous frappe, c’est le matériel. Pas de soldats en combinaison impressionnante, la tête sous un scaphandre et une télécommande en main pour désamorcer une bombe à l’aide d’un robot. Ça peut arriver, mais ce sont pour des opérations spéciales, en cas de projets d’attentats et autres bombes artisanales. Au quotidien, pour ramasser les vieux obus, grenades et autres munitions, l’attirail est assez simple : un bleu de travail, des gants, un marteau et une brosse métallique. “On utilise une brosse métallique et un marteau pour l’identification, explique Sander. Avec ça, on peut identifier la munition et vérifier si elle est encore transportable.”Selon le calibre, la forme, et d’autres données qu’ils ont bien sûr dû étudier, les démineurs peuvent déterminer avec plus ou moins de certitude si ce sont des munitions uniquement à charge explosive ou si elles contiennent potentiellement une charge toxique, comme du gaz moutarde, utilisé par les Allemands durant la Première Guerre mondiale. Ils déterminent alors si la munition a encore un risque d’exploser ou pas. Si c’est possible, la munition est déposée dans le camion et ramenée à la base. Si pas, il faudra faire exploser dans les environs. “Si c’est trop fragile, on a du matériel pour faire exploser la munition sur place : on a des câbles de déclenchement, on a des explosifs et des détonateurs. Et si c’est une munition toxique, qui a une fuite, là aussi on a tout ce qu’il faut pour stopper cette fuite, et on a alors des masques à gaz et des costumes de protection complets”. À notre grande surprise, après avoir identifié la grenade et vérifié son état, Jurgen la prend tout simplement avec ses gants, et l’amène dans le camion. Mais derrière cette apparente décontraction, il y a surtout beaucoup d’expérience, qui lui permet d’analyser les risques et de transporter les munitions avec précaution. Quand on lui demande de répéter sa réponse face caméra, Jurgen nous rappelle qu’il tient quand même un obus dans les mains, et qu’il doit aller le déposer. Flegme donc en apparence, mais pas question d’insouciance ou d’imprudence.
QUE FAIRE LORS DE LA DÉCOUVERTE D’ANCIENNES MUNITIONS ?
Gardez votre calme.
Ne touchez pas l’objet.
Ne le déplacez pas.
Contactez immédiatement la Police locale.
Le Service d’Enlèvement et de Destruction d’Engins Explosifs de la Défense (SEDEE) interviendra pour détruire ou enlever la munition découverte, mais uniquement à la demande de la police communale.
POURQUOI ELLES SONT INTERDITES
Les explosifs, tels que les anciennes munitions, sont strictement interdits dans les recyparcs. Le transport de ces objets comporte des risques non négligeables d’explosion, mettant en danger la sécurité de tous.
Explosion potentielle lors du transport.
Risque d’explosion dans les compacteurs si déposés à l’insu des préposés.
Fermeture du recyparc pendant l’intervention de la police ou du SEDEE par mesure de sécurité.
DOVO waarschuwt daarom voor het potentieel gevaar en raadt aan om de politie te contacteren bij aantreffen van deze of andere oorlogstuigen. “In dit geval gaat het om een afgevuurd projectiel met gewapend ontstekingsmechanisme. Elke aanraking of verplaatsing kan gevaarlijk zijn”, waarschuwt DOVO.
Chers éditeurs, Biographie d’une Bombe vise à mettre en lumière le danger causé par les bombes non explosées. De plus, l’aspect le plus important est que nous travaillons entièrement à but non lucratif, la sensibilisation à ce sujet est ce qui nous motive. Nous nous excusons si nous utilisons des images dans vos articles, mais nous en avons besoin pour mettre en contexte la façon dont les résultats sont effectués. Nous citerons (et nous le faisons toujours) la source et l’auteur de l’image. Nous vous remercions de votre compréhension