08/05/2022 Francia, Bretagna, Finistère, Brest
“If you ever come across anything suspicious like this item, please do not pick it up, contact your local law enforcement agency for assistance”
Frederique GUIZIOU
Les gendarmes maritimes de Brest (Finistère) ont pisté un « stock illégal et dangereux » de dix-sept obus datant de la Seconde Guerre mondiale. Les pêcheurs qui les avaient repêchés les déclaraient au compte-gouttes pour toucher la prime de 300 €. Depuis plusieurs semaines, les gendarmes maritimes de Brest enquêtaient sur une escroquerie aussi risquée que peu banale : un « business » illégal d’obus. Ils suspectaient des marins-pêcheurs de « détenir et transporter du matériel de guerre sans motif légitime », avec le risque de « mise en danger de la vie d’autrui ». C’est connu, à Brest, les fonds maritimes regorgent d’anciennes munitions de guerre, des obus en particulier. On en découvre souvent par hasard. Un arrêté du préfet maritime octroie une prime de 300 € à tout capitaine ou patron de navire qui découvre dans ses engins de pêche la présence d’objets explosifs ou dangereux.
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« Cette indemnité sert notamment à compenser la perte sèche de l’activité professionnelle des pêcheurs, explique le capitaine Pierre Mallez, commandant de la compagnie de gendarmerie maritime de Brest. Ils sont en effet censés stopper leur action de pêche et prévenir les autorités pour une prise en compte immédiate des engins dangereux découverts. » L’interpellation a eu lieu mercredi 4 avril 2022. A l’aube, les gendarmes maritimes se sont postés sur le port de Brest. Les deux patrons-pêcheurs soupçonnés s’apprêtaient à partir en mer. Ils ont été interpellés et placés en garde à vue. « Ces professionnels de la mer ne se conformaient pas à la réglementation en vigueur, précise le capitaine Mallez. Ils organisaient entre eux la découverte et la déclaration des obus. »
Un stock « illégal et dangereux »
Les perquisitions ont permis la découverte d’un stock de 17 obus datant de la Seconde Guerre mondiale. Certains étaient cachés à bord des bateaux de pêche, d’autres à terre, au domicile des pêcheurs.
Par sécurité, la police conseille à la population de ne pas toucher ou déplacer ce genre de munitions.
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